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Intervention de Christian Eyschen
à Pontivy, le 10 mars 2002

Chers camarades,

 

Je vous apporte le salut fraternel de la Fédération Nationale de la Libre Pensée et de la Fédération Nationale Laïque des Associations des Amis des Monuments Pacifistes, anticléricaux et Républicains.

 

Si nous menons cette action autour des monuments, ce n'est pas seulement par nostalgie de la pierre, bien que l'on puisse aimer la pierre, mais cela a une charge symbolique très forte. Bernard de Castera dans son ouvrage sur le Compagnonnage écrivait : "Ce qui nous reste des civilisations disparues, c'est ce qu'elles ont fait : les monuments que les peuples ont bâti, les statues que les tailleurs de pierre ont sculptées, les poteries que les mains ont façonnées. En un mot, ce qui nous reste, c'est le travail des ouvriers; et nous devinons les pensées invisibles des peuples à travers les œuvres visibles que nous a léguées l'activité de leurs mains… De temps immémoriaux, le sacré fait partie intégrante de la culture ouvrière, parce qu'il est la plus radicale expression de l'identité humaine. La richesse des rites et des légendes en témoigne, mais plus encore le geste ouvrier, celui qui produit ces œuvres. En accomplissant ce geste, c'est l'homme lui-même qui se construit, qui s'accomplit dans l'unité de la main et de la pensée".

Au-delà de la symbolique des monuments, notre action est défendre les acquis de la Révolution française. Il a fallu d'abord instituer la démocratie, puis proclamer la République et enfin instaurer la laïcité. On a vu dans l'histoire des démocraties non-républicaines, des républiques non-démocratiques, mais il ne peut y avoir de laïcité institutionnelle sans démocratie et véritable république. C'est pourquoi, défendre l'un de ses principes, c'est les défendre tous. Je constate d'ailleurs que ces trois principes sont attaqués frontalement depuis des décennies, attaques aggravées par l'Union européenne qui détruit les Etats-nations et qui mérite toujours son nom "d'Europe vaticane".

 

Nous sommes les continuateurs de la Grande Révolution française. Nous ne cesserons de répéter avec force que l'ancêtre du Club des Jacobins que nous défendons a été le Club des Bretons. Contre tous les révisionnistes de l'histoire, nous maintiendrons cette vérité historique, car elle a une valeur hautement politique, au sens noble du terme. Nous continuerons l'œuvre accomplie. Comme le disait Bernard de Chartres : "Nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants. Nous voyons ainsi davantage et plus loin qu'eux, non parce que notre vue est plus aiguë ou notre taille plus haute, mais parce qu'ils nous portent en l'air et nous élèvent de toute leur hauteur gigantesque".

Nous serons fidèles à l'héritage révolutionnaire de 1789. Il nous appartient de le faire fructifier et de le défendre. C'est toute l'action de la libre Pensée. C'est pourquoi, nous avons, à l'issue du colloque de Strasbourg du 8 décembre 2001, adressé une lettre ouverte à tous les candidats à l'élection présidentielle pour leur poser une question simple qui en concentre beaucoup d'autres: Êtes-vous pour ou contre l'abrogation du statut d'exception clérical d'Alsace Moselle ? Nous avons déjà quelques réponses reçues, nous attendons les autres avec impatience.

 

Nous organisons aussi les 28 et 29 septembre 2002 à l'université de la Sorbonne, un colloque Franco-américain pour célébrer l'action de Thomas Jefferson qui a écrit le Premier amendement de la Constitution américaine, séparant les Églises de l'Etat. Nous réaffirmerons que la Révolution américaine est la mère de la Révolution française. Tous les universitaires de renom, tant américains que français, seront présents ainsi que les organisations d'athées et de libre pensée des deux côtés de l'Atlantique. Cela sera un évènement historique.

 

Il va nous falloir traduire dans toutes les langues, le mot d'ordre de la Libre Pensée française :

Ni dieu, ni Maître ! A bas la Calotte ! Et vive la Sociale !

Je vous remercie.

 

Intervention prononcée lors du rassemblement du 10 mars 2002 pour célébrer le monument républicain de Pontivy magnifiant la Fédération Bretonne et Angevine lors de la Révolution française

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